Six gros quatre-cylindres à l'épreuve du Six gros quatre-cylindres à l'épreuve du terrain
Pendant dix jours, nous avons testé et comparé les plus gros quatre-cylindres de la gamme de six constructeurs sur une exploitation allemande.
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Petit six-cylindres ou gros quatre-cylindres, la question se pose régulièrement à celui qui veut investir dans un tracteur de 140 à 160 ch.
Depuis un ou deux ans, le six-cylindres, réputé plus gourmand en carburant, a moins la cote et les gros quatre-cylindres tirent leur épingle du jeu. Ce sont donc ces derniers que nous avons choisi de tester dans le cadre de notre comparatif de 2013.
Six constructeurs ont répondu présent : Case IH, Claas, Deutz-Fahr, Fendt, John Deere et Valtra. New Holland était d'accord pour participer avec un T, mais les dirigeants de CNH ont préféré prendre place dans ce test avec la version Case IH de ce tracteur.
Massey Ferguson a également été convié à prendre part au comparatif avec son nouveau 6600 mais le constructeur américain a préféré décliner l'invitation, son tracteur étant encore en phase de lancement.
Deux tracteurs (Deutz-Fahr et Fendt) sont équipés d'une variation continue. Fendt ne monte que ce type de boîte et Deutz-Fahr souhaitait mettre en avant cette version de la Série 6 qu'il vient de lancer.
Les quatre autres concurrents étaient équipés d'une boîte semi-powershift, avec la robotisation des passages de rapports mécaniques pour Valtra et Claas. Du côté du moteur, tous étaient conformes à la norme Tier 4 Interim.
Claas et John Deere utilisent la combinaison d'une vanne EGR et d'un filtre à particules pour traiter les gaz d'échappement alors que tous les autres font appel à un catalyseur SCR et embarquent donc de l'Ad-Blue.
Un test européen
Comme c'est le cas depuis maintenant dix ans, nous nous sommes associés à nos collègues de Top Agrar (Allemagne), Farmers Weekly (Grande Bretagne) et Boerderij (Pays-Bas) pour réaliser ce comparatif. Les essais se sont déroulés en Westphalie (Allemagne), sur la ferme de Jan Sanderink, spécialisée dans l'engraissement de porcs et les céréales. Les travaux réalisés étaient ceux d'après moisson, du déchaumage jusqu'au semis, ainsi que du transport de grains.
Pendant dix jours, huit journalistes de ces quatre pays se sont relayés au volant des six concurrents, parfois jusqu'au bout de la nuit pour tester la conduite nocturne. Chaque groupe s'est vu attribuer un outil avec lequel il a travaillé sur chaque tracteur. Cette organisation permet une meilleure comparaison des engins entre eux. Les deux journalistes français ont donc travaillé pendant dix jours avec le combiné de semis.
Quatre épreuves sur le terrain
Le premier outil était un déchaumeur Köckerling Trio de 3 m de largeur de travail. Cet appareil est utilisé pour évaluer le comportement du travail au champ à 12 km/h.
Son passage était suivi par un labour avec une charrue Kuhn VariMaster 123 à 5 corps et à largeur variable. Cet outil sert à évaluer la capacité de traction de chaque tracteur ainsi que la précision du relevage et le comportement de l'hydraulique.
Le dernier passage d'outil était naturellement celui du combiné de semis Amazone, prêté par l'agriculteur. Ce matériel éprouvé permet de tester la prise de force, le comportement du tracteur à 6 km/h et l'hydraulique. C'est aussi l'outil utilisé pour évaluer les automatismes présents à bord et la programmation des séquences répétitives en bout de champ.
La dernière épreuve se déroule sur la route. Les deux chauffeurs ont conduit une remorque à « quatre roues » de 18 tonnes, chargée jusqu'à la limite légale. Chaque chauffeur a réalisé un parcours de 50 km, le premier à 50 km/h (limite autorisée en Allemagne) et le second à 40 km/h afin de fournir des informations aux lecteurs français qui sont limités à cette vitesse. Il est d'ailleurs intéressant de noter que les différences de comportement sur route entre les tracteurs sont minimes à 40 km/h et qu'elles apparaissent à 50 km/h.
Collaboration avec la DLG
C'est devenu une habitude, tous les tracteurs terminent leur marathon par une semaine de passage au banc d'essai de la DLG. Cet organisme indépendant, détenu par les agriculteurs allemands, réalise les passages au banc de puissance, mesure les performances en traction ainsi que les capacités hydrauliques et le relevage. Et une deuxième fois, les concurrents sont examinés sous toutes les coutures.
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